Les 12 Urgences pour l'Europe
9. Egalité des chancesGravir l'escalier sans perdre son âme
« Dédié à tous ceux qui diront cela ne me concerne pas »
« - Qui es-tu ? Lui demanda le Diable. - Je suis un plébéien de naissance et tous les miséreux sont mes frères. Oh ! Que la terre est laide et combien les hommes sont-ils malheureux ! - Celui qui parlait était un adolescent…» …qui essaie d’aider ses semblables qui vivent dans la misère. Pour y arriver, il doit escalader les marches d’un escalier qui le mènera chez les « ducs et les princes ». Pour le jeune homme, l’unique manière d’aider son peuple. Le seul problème, le gardien des princes est le Diable, qui lui demande à chaque marche une rançon pour le laisser passer. Le jeune est forcé de le corrompre non pas avec de l’or mais en lui offrant ses sens. Ainsi, pour monter les marches, il se sépare de son ouïe. Il n’entend plus les cris de malheur de la foule. Il donne ses yeux et ne voit plus la misère de ses semblables. A la dernière marche le Diable lui demande son cœur et sa mémoire. Une fois arrivé là-haut, au milieu des princes, il voit le monde différemment, oublie d’où il vient et pourquoi il est là, il contemple la foule joyeuse d’en bas, qui chante sa joie. Le jeune homme est devenu lui-même un prince. "Je suis prince de naissance et les dieux sont mes frères. Oh! Que la terre est belle et combien sont heureux les hommes ! ». Ce Compte de l’escalier, écrit par un jeune écrivain bulgare moins d’un mois avant sa mort à l’âge de 25 ans est encore d’actualité aujourd’hui. Pour les jeunes Européens, la compromission du principe d’égalité des chances sape leur confiance dans l’avenir. Aussi bien économique que politique ou tout simplement « relationnel », ce phénomène remet en cause le principe même de l'égalité. De Rome à Athènes, de Sofia à Bucarest, les revendications des jeunes Européens se font de plus en plus précises. L'établissement d'un modèle juste et impartial est aujourd'hui un enjeu majeur pour l’Europe. C’est dans cette dynamique de changement que réside l’espoir. "On n’atteint pas le ciel par un simple saut, mais nous construisons l’escalier pour l’atteindre » nous dirait Josiah-Gibbert Holand . L’Europe se doit d’accompagner et de soutenir cette aspiration au changement. En ce qui nous concerne, on a envie de répondre au jeune auteur bulgare du Conte de l’escalier, Hristo Smirlenski: « Oui, l’Europe, ça la concerne »
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